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Les actualités générales de la CLIME

Pour un bout de papier – Emission du 17 decembre 2015

Chaque 3eme mercredi du mois sur Canal Sud, de 19 à 20h.

Réecouter l’emission :

Au programme de cette emission :
-Des news du cra de cornebarrieu
-Travail du sexe et migrations avec le STRASS et le collectif des Roses d’Acier
-Les centres de “mise à l’abri”
-Le Bumidom
-Engagement du prefet de l’isle et vilaine après une manif de collectif de sutien à Rennes
-Appel contre le fascisme du CSP59
Et les rendez-vous militant à venir

strass casque

Pour un bout de papier – Emission du 19-11-15

Émission mensuelle de la CLIME (Collectif de Lutte et d’Information Migrant.E.s), sans-papiers ni frontières !

Au programme de cette émission, on revient sur la réforme de l’asile, volonté politique d’accentuer encore un peu la politique raciste française en matière d’accueil des “étranger-e-s”.Retour ligne automatique
On reçoit également Michelle du Cercle des voisins du CRA de Cornebarrieu, la prison pour immigrés à 5km de Toulouse, sur les pistes de l’aéroport de Blagnac. On parle avec elle des déportations des habitants de la jungle de Calais vers les prisons de province. Seule “solution” trouvée par le gouvernement pour éviter que Calais ne devienne une tâche un peu trop visible à leur goût …

clime@riseup.netRetour ligne automatique
clime.noblogs.org

Rassemblement de ce 9 novembre en soutien aux migrant.es de Calais…

Tract diffé lors du rassemblement, d’abord à la gare puis à la sortie du métro Jean Jaurès. Il y avait une petite centaine de personnes. Rassemblement qui est parti en balade dans les rues de la ville. Des chants, de l’info, du bruits, des slogans… Ca faisait du bien de crier ce qui se passe en ce moment-même, de crier sa rage…

Le tract :

Mesdames, Messieurs,

Attentifs ensemble…

Depuis 20 ans maintenant, la France est sous surveillance accrue. Sous plan Vigipirate continu, on nous impose une présence permanente de militaires en armes dans les rues, les gares… Sous couvert de guerre au terrorisme, ce sont les personnes n’ayant pas les « bons papiers » qui sont contrôlées, harcelées et enfermées.

Des centaines d’arrestations à Calais ces dernières semaines. Les migrant.es raflé.es sont envoyé.es dans différents CRA (Centre de Rétention Administrative=prison pour étrangers) aux quatre coins de France. Au CRA de Toulouse, qui se situe à Cornebarrieu, au bout des pistes de l’aéroport, ce sont déjà des dizaines de migrants de Calais enfermés en moins de deux semaines, pour être relâchés plusieurs jours après sans moyens, en bord de route, et à quelques 1000 kilomètres de leur lieu d’arrestation, de leur famille, attaches, ami.es… atomisant toujours plus les personnes les plus précarisées, empêchant tout mouvement collectif d’entraide et de solidarité,.

Une situation aussi aberrante qu’illégale. Un juge nîmois a ainsi remis en liberté une cinquantaine de migrant.es arrivé.es de Calais au motif que la préfecture avait utilisé le placement en rétention dans le seul but de désengorger Calais. Les juges toulousains, eux, jugent (y compris lorsque les avocats sont en grève, dans le plus grand mépris des droits de la défense).

La préfecture de Calais prévoit pourtant de renouveler ces transferts toutes les semaines, pendant un mois.

Des politiques sans aucune logique, pas même économique. Que ces personnes souhaitent passer en Angleterre ou rester en France, les moyens financiers et humains utilisés (on parle d’un policier/militaire pour 6 migrants à Calais) pour les éloigner, les transférer, les enfermer… sont autant de moyens qui ne serviront pas à penser leur arrivée autrement.

A Calais, les frontières tuent. On décompte au moins dix-neuf morts connues à cette frontière depuis le début de l’année 2015. Dans la droite ligne des politiques répressives de l’Europe forteresse, les barrières physiques, législatives et juridiques opposées aux migrant.es par l’Angleterre et la France bafouent leurs droits les plus élémentaires, et sont responsables de la situation sanitaire et humanitaire alarmante qui existe à Calais.

Attentif.ve.s et révolté.e.s ensemble pour changer ça !

Les frontières tuent, à bas les frontières !

Liberté de circuler et de s’installer pour tous et toutes !

Régularisation de tou.tes les sans-papiers !

Clime (Collectif de lutte d’informations migrantEs) : clime@riseup.net, clime.noblogs.org

 

Et en suivant, un témoignage d’une personne du collectif du Cercle des Voisins de Cornebarrieu :

“Bonsoir à tous,
Fin ou presque du 3ème épisode du feuilleton de l’automne lancé depuis le 21 octobre par notre “cher” ministre de l’intérieur,  aidé de sa très disciplinée préfète du Pas de Calais. J’avais envie de connaître à quoi elle ressemble donc là voilà

Doit-on lui dire merci d’offrir des voyages en bus et en avion aux pauvres hères de Calais qui n’ont surement pas assez vu de pays et ne connaissent pas encore assez la France? Doit-on la remercier d’occuper si intensément les journées des magistrats et des avocats,  des juristes travaillant au sein des Centres de Rétention, des interprètes qui répètent à longueur de temps les mêmes instructions, les mêmes questions,  des policiers qui sont parfois plus nombreux que les retenus dans les salles d’audience et pianotent sur leur portable en mâchant leur chewing-gum pour faire passer le temps, des bénévoles des associations et collectifs de soutien aux  migrants et sans-papiers dont le seul passe-temps est probablement d’assister aux audiences et d’attendre les retenus à la sortie du CRA pour les amener à la gare? Doit-on lui rendre hommage de faciliter  ainsi la rencontre de tous ces gens?
Parmi le laid il y a parfois du beau et parmi le mal on trouve parfois de la beauté Et comme le dit  François Cheng la vraie beauté est liée à la bonté. Il s’agit d’un sens aigu de la justice, de la dignité, de la générosité, de la responsabilité. Les “migrants ou réfugiés de Calais” que l’on pourraient appeler Rescapés tant ils ont déjà subi d’épreuves terribles et de traumatismes physiques et moraux sont beaux. Malgré la douleur, ils dégagent une telle lumière du fond de leurs yeux, qu’ils rayonnent.

Aujourd’hui au Tribunal Administratif (TA) de Toulouse, ils ont presque tous été libérés.
Tous sauf UN. Pourquoi?
Le magistrat ou la magistrate qui les interroge veut connaître la date  et le lieu de naissance du retenu. Elle diffère souvent de celle écrite au crayon sur l’OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français),  et ce sont souvent de très jeunes hommes qui se retrouvent ainsi privés de liberté.

Doit-on soupçonner la police, bras armé de la préfète ou cette représentante de l’Etat elle-même de manipuler les chiffres?
Aujourd’hui au TA de Toulouse, des  Erythréens,  des Afghans, ou Kurdes d’Irak sont arrivés les mains menottées. Après délibération, le magistrat a annulé leur OQTF par lequel la préfète du Pas de Calais demandait leur renvoi vers TOUT PAYS VOULANT LES ACCEPTER sauf l’Erythrée pour les Erythréens, L’Afghanistan pour les Afghans…etc Que signifie cette mascarade? Ne sait-elle pas que l’on ne peut expulser un mineur?A moins qu’une petite erreur de date de naissance puisse les faire vieillir d’un seul coup et passer inaperçue!
Cet après-midi au TA de Toulouse, sur les 6 retenus devant comparaître devant le juge administratif, seuls 4 se sont présentés. Pourquoi?La préfète du Pas de Calais avait décidé de libérer de bonne heure ce matin, 2 personnes du CRA de Cornebarrieu. Ils sont afghans. Ils sont sortis du CRA vers 8h ou 9h du matin et ont marché pendant 3 heures pour trouver le chemin de la gare. Ils sont revenus finalement au CRA vers midi car ils tournaient en rond n’avaient pas réussi à trouvé “the train station”. Des bénévoles du Cercle des Voisins du CRA de Cornebarrieu, et un monsieur qui avait entendu parler de nos actions les ont reconduits à la gare Matabiau vers 12h30. D’autres bénévoles de collectifs toulousains (CLIC) ou membres de la LDH et de RESF assistaient aux audiences au TA.
Face au juge, les avocats ressassent les mêmes arguments et s’excusent même de ne pas être originaux.Tous dénoncent le détournement de pouvoir, l’absence de proposition d’asile avant de faire un OQTF, tous dénoncent cette MASCARADE, ce FAUX-SEMBLANT de procédure qui conduit des hommes en prison car OUI un CRA est une PRISON!
Ce que nous aimerions maintenant savoir, c’est ceci : Puisque la préfète du Pas de Calais est en faute, parce qu’elle ne respecte pas l’article 432.5 du code pénal, sera-t-elle  traduite en justice?  Sera-t-elle condamnée ou seulement “mutée avec une prime au mérite” pour  tant de dévouement? La France est-elle toujours un État de droit ? En tous cas elle n’est plus le pays des DROITS de l’Être Humain et cette image est maintenant connue hors de nos frontières. Mais méfiance, car le vent tourne parfois …

Pour terminer, une bonne nouvelle toute relative. Pas besoin d’aller demain ni devant le CRA, ni au TA, juste peut-être devant le juge des libertés pour la seule personne ayant eu sa demande rejetée. Et un peu de répit pour la semaine prochaine car aucune annonce de “livraisons de Calaisiens” n’est annoncée.
Et aussi comme le demande un des juges administratifs : “Avez vous quelque chose à ajouter?” Un des jeunes Erythréens a répondu : “qu’il n’y avait pas de différences entre les agissements de la  police de Calais et celle de son pays l’Erythrée”
Doit-on alors s’étonner que personne ne demande asile en France et que tous veulent rejoindre l’Angleterre?”

Et toujours, une super source d’informations sur ce qu’il se passe à Calais, le blog de passeurs d’hospitalité : https://passeursdhospitalites.wordpress.com/

 

Rassemblement pour les migrant.e.s de Calais

Lundi 9 novembre 2015 à 18h, Métro Jean-Jaurès, Toulouse

Rassemblement pour dénoncer la situation à Calais et la récente politique de rafle, d’envois forcés et d’enfermement dans des CRA de toute la France, dont Cornebarrieu, de centaines de personnes. Ce sont ainsi déjà plusieurs dizaines de migrants qui se sont retrouvés à Toulouse, enfermés pour plusieurs jours avant d’être libérés et de devoir remonter à Calais, et d’autres opérations du
même types sont prévues. Cette politique “absurde, inutile et dégradante” selon les termes de la Cimade, ne règle évidemment pas (ça n’est pas son but) la situation humanitaire et sanitaire alarmante dans la jungle de Calais, mais met en lumière l’absurdité et le danger des politiques de
fermetures des frontières.

Liberté de circulation et d’installation pour tou.te.s !
De l’air, de l’air, Ouvrez les frontières !

http://toulouse.demosphere.eu/rv/11660

Projection du documentaire “Et nous jetterons la mer derrière vous” le dimanche 4 octobre à la Chapelle

affiche

Projection du documentaire
“Et nous jetterons la mer derrière vous”
en présence des réalisatrices.eurs
Dimanche 4 octobre à la Chapelle

36 rue Danielle Casanova !M° Compans Caffarelli)

18h : ouverture des portes

19h : projection

Bar/Petite restauration sur place
Infokiosque
Soirée prix libre
” Dans plusieurs pays du Moyen-Orient et de l’Asie centrale, on jette de l’eau derrière celui qui s’en va pour qu’il revienne en bonne santé. On les appelle, migrants, kaçak, metanastes alors qu’ils sont Aziz, Sidiqi, Housine,Younes. Nous traversons avec eux ces villes non-lieux et ces zones frontières, grandes comme des pays entiers. Du foyer au chaos de la Grèce en crise, en passant par les rues d’Istanbul.
En filigrane de leur voyage, les rêves, les espoirs qu’ils portent. Il n’en est qu’à son début, et ne trouvera peut-être jamais de fin.
C’est l’histoire d’une Europe, de ses réalités, de ses frontières et de ses polices. C’est une histoire d’exil. Comment se raconter, dire son voyage, quand il s’agit de sa vie. Le film est cette rencontre, un voyage croisé qui permettrait la parole.
A l’instar d’une frontière, de la langue, des statuts, des lieux possibles pour se voir, on se croise et on s’arrête. Un autre voyage commence alors.
Et c’est l’eau de toutes les mers traversées que nous jetons derrière leurs pas.”
https://www.facebook.com/etnousjetteronslamer

L’affiche à télécharger ici

Un autre lien pour le film ici

Pour un Bout de Papier – Emission du 17 septembre 2015

Pour un bout de Papier, émission sans frontières réalisé par la CLIME, chaque 3e jeudi du mois de 19 à 20h sur Canal Sud, 92.2FM à Toulouse, www.canalsud.net partout ailleurs.

Réécouter l’émission du 17 octobre :

 

Au sommaire de cette émission :

  • Les news du Centre de Rétention de Cornebarrieu
  • L’eau a été coupée rue du Général Hoche, où les gens en galère ont trouvé un toît. Conversation téléphonique avec les responsable de Habitat Toulouse, bailleur “social” …
  • Reportage dans le quartier des Izards à Toulouse, au sein d’un squat où vivent près de 200 migrant-e-s Syriens
  • Le Collectif Étrangers Malades revient sur l’actualité de la lutte contre l’expulsion des étranger-e-s en France pour leurs soins.

 

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Plus d’infos sur le site de Canal Sud : www.canalsud.net

Mobilisation Niçoise ce 30 septembre

20miglia

Rendez-vous est donné demain mercredi 30 septembre à 13h devant le Tribunal de Grande Instance de Nice en soutien à un camarade militant poursuivi en justice pour avoir lui-même soutenu des migrantes et migrants enfermé-e-s et déporté-e-s par les Etats français et italien.

Plus d’infos sur noborders20miglia.noblogs.org

We are not going back ! Vintimille doit s’ouvrir! Bas les murs !

Solidarité ! Liberté !

La lutte continue à Paris entre occupations, grèves de la faim et arrestations…

Pour Emmaüs, la répression est plus forte que la solidarité !

Retour sur les arrestations de nos 4 camarades et le dispositif d’hébergement pour les migrant-es et communiqués des grévistes du centre d’hébergement Emmaüs Pernety.

Mardi 11 août 2015, plusieurs migrant-es logé-es dans un centre d’hébergement Emmaüs dans le 14ème arrondissement ont entamé une grève de la faim. Hébergé-es dans ce centre depuis le 28 juillet, jour d’une énième expulsion du campement de lutte de la halle Pajol, ils/elles revendiquent des meilleures conditions d’hébergement et une accélération de leurs démarches de demande d’asile.

Le lendemain, ils/elles ont appelé des personnes solidaires rencontrées pendant la lutte pour leur faire constater la situation dans laquelle ils/elles se trouvent. Face au mépris du personnel d’Emmaüs, les migrant-es ont décidé d’occuper le centre pour demander la venue du directeur de l’OFPRA, d’un responsable d’Emmaüs et de la mairie pour entamer une négociation avec eux. Pour toute réponse, ils/elles n’ont obtenu que l’intervention massive de la police.

Depuis le 2 juin 2015, la Mairie de Paris au fil de ses opérations d’évacuation, disperse les migrant-es dans différents centres d’hébergement en région parisienne. C’est la solution privilégiée des autorités, dont elle vante les mérites dans les médias. Or, les migrant-es ont rapidement déchanté. Certain-es ont même préféré revenir sur les campements retrouver une vie collective plutôt que de rester isolé-es et dispersé-es.

Dans les centres d’hébergement, les personnes y sont dépossédé-es de leur vie et n’ont pas prise sur leur quotidien : couvre-feu, repas imposés, interdiction des visites… Sous couvert d’humanitaire, les centres d’hébergement sont en fait un moyen de gestion et de surveillance des populations. Ils tendent à devenir un outil de contrôle et de tri des demandeurs d’asile. C’est une frontière supplémentaire de plus pour les migrant-es. Partout où se trouvent des migrant-es, l’État réinstaure des frontières. Comme dans d’autres pays européens, la France cherche à mettre en place l’enfermement des demandeurs d’asile. Un centre d’hébergement récemment ouvert est ainsi situé dans l’enceinte du centre de rétention de Vincennes.

Pour gérer ces centres, l’État délègue à des associations (Emmaüs, Aurore, France Terre d’Asile, Groupe SOS…) qui en échange reçoivent de généreuses subventions. Par exemple, en 2013 Emmaüs a touché 30 millions d’euros de subventions publiques. Derrière les bonnes intentions se cache le business de l’humanitaire. Plus une association se voit confier la gestion de places d’hébergements plus elle reçoit de l’argent. Ainsi, elles ne cherchent pas à résoudre les problèmes des personnes qu’elles prennent en charge, car sans celle-ci elles n’ont plus lieu d’être. Étant financées par l’État, elles sont en réalité le bras humanitaire du pouvoir dans la guerre aux indésirables.

Suite à l’occupation du centre et à l’intervention de la police le mercredi 12 août, quatre personnes ont été arrêtées et placées en garde-à-vue, accusées de séquestration. Après 48 heures au commissariat, elles ont été transférées au dépôt et placées sous contrôle judiciaire (interdiction de se voir) en attente d’un procès pour « séquestration » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques » qui aura lieu le 9 octobre 2015.

Cette répression et ce contrôle judiciaire ont pour but de faire peur et d’isoler, mais la solidarité avec les migrant-es ne faiblit pas !

Liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers !

Communiqués des migrant-es du centre d’hébergement Emmaüs solidarité Pernety :

Deuxième communiqué des migrants et réfugiés du centre d’hébergement Pernety Paris 14e – 14 août 2015

Le mardi 11 août 2015 à minuit, nous migrants et réfugiés du centre Pernety avons, de manière collective, décidé de mener une grève de la faim pour obtenir des réponses à nos revendications légitimes face aux conditions inhumaines que nous vivons dans le centre et face au silence que nous a opposé l’administration malgré nos multiples interpellations pour qu’elle trouve des solutions.

Nous dénonçons la mauvaise qualité de la nourriture, la propreté qui laisse à désirer, la quasi-absence de services de soins médicaux et surtout la lenteur extrême pour les domiciliations et les procédures administratives pour les demandes d’asile, sans oublier l’absence de tickets de transport ou de cartes téléphoniques.

Le mercredi 12 août 2015 à 15h, collectivement et après un énième refus de l’administration du centre de satisfaire nos revendications, nous avons décidé de fermer la porte du centre, nous les migrants et les réfugiés uniquement et non les soutiens extérieurs qui sont venus soutenir notre action. Et quand le directeur a demandé à sortir, nous l’avons laissé sortir et même, en présence de la police qui est arrivée entre temps, une employée du centre, à sa demande, a pu aussi sortir du centre.

Après l’arrêt de la grève de la faim, une délégation de trois personnes qui se disaient représentantes de la Ville de Paris et de la mairie du 14ème arrondissement est venue nous voir et nous a promis de trouver des solutions mais, jusqu’à ce jour vendredi 14 août 2015, nous n’avons rien vu encore.

Nous avons aussi fourni un document comportant nos revendications aux forces de police sur place et la question est pourquoi ne nous a-t-on même pas demandé pourquoi nous étions en grève de la faim ?
Pourquoi avons-nous été considérés comme des moins que rien ? Pourquoi n’avons-nous pas eu respect et considération ?

Nous étions pourtant 24 personnes sur place à ce moment-là !!

Les migrants et réfugiés présents au centre Pernety depuis le 29 juillet 2015.

***

Premier communiqué des migrants du centre Emmaüs-Solidarité du 47 rue Raymond-Losserand, 75014 Paris – 12 août 2015

Lors de l’évacuation de la halle Pajol, le 28 juillet dernier, Pascal Brice, directeur de l’OFPRA, nous a promis deux choses : un suivi de nos démarches et un hébergement correct. Nous avions alors été relogés au centre Emmaüs Solidarité de la rue Raymond-Losserand.

15 jours plus tard, ces promesses n’ont pas été tenues.
Nul suivi de nos démarches n’a été entrepris. Si nous comparons notre situation légale à celle des migrants restés à la Chapelle, nous constatons qu’ils sont plus avancés que nous.

Nous avons décidé de commencer ce matin une grève de la faim pour protester contre les conditions indignes que nous subissons : absence de titres de transport, nourriture insuffisante et de très mauvaise qualité, interdiction de droit de visite, entre autres.
Nous sommes venus parce que dans nos pays il y a la guerre, nous sommes venus pour être considérés comme des hommes, nous sommes venus pour que nos droits soient respectés.

Aujourd’hui nous demandons :
Où est le respect des droits de l’homme ?
Où est le respect de la loi française ?

Nous voulons que le gouvernement prenne conscience de notre situation.

Nous exigeons que les promesses qui nous ont été faites, celle d’un suivi pour nos démarches et d’un hébergement correct (avec tout ce que cela comprend en termes de droits sociaux), soient respectées.

Nous exigeons des explications en personne de la part de Pascal Brice, directeur de l’OFPRA.


 

Pour se tenir au courant des suites et de ce qui se passe sur Paris : le site de paris-luttes.info